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Rugby. Fédérale 1 : le champion de France est…. le Servette Genève

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Le championnat de France de Fédérale 1 a rendu son verdict ce dimanche avec la victoire du Servette Genève en finale face à Mauléon (28-9), à Agde. Le club suisse assure ainsi sa neuvième accession en 10 ans.

C’est la petite incongruité des championnats de France de rugby. En l’absence d’un championnat national, le club helvète du Servette Genève arpente les pelouses de l’Hexagone depuis 2014. La Fédération Française de Rugby avait accédé à la requête des dirigeants du club suisse à une condition : qu’il démarre tout en bas de l’échelle, en 4ème division, le 10ème échelon national.

10 ans plus tard, le Servette vient de valider sa neuvième accession et jouera donc en Nationale 2 la saison prochaine. Une belle revanche pour un collectif dont l’image véhiculé dans le petit landernau du rugby français est parfois loin de la réalité comme l’a confié le troisième ligne Steven Reinhard dans les colonnes du Midi Olympique après la victoire.

 «Tout le monde nous traite de mercenaires. Les gens ne savent pas comment c’est dur pour nous. Nous sommes tous pluriactifs. Le soir, parfois, on n’a pas de vestiaires, on se change sur le terrain en plein hiver. Certains soirs, à 17 heures, on ne sait pas où on s’entraîne car la section foot ne nous laisse pas les terrains. Nous sommes des vagabonds, une équipe atypique. On est allé se le chercher avec la rage au ventre»

Une rage qu’il faudra conserver la saison prochaine pour les joutes de Nationale 2. On ne se fait pas trop de soucis à ce sujet : l’acquisition de la légitimité est un combat quotidien avec lequel les rugbymen du Servette ont appris depuis longtemps à composer.

Avec 5 rameurs aux Jeux Olympiques, l’Aviron Grenoblois ressent une immense fierté

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Alors que les Jeux Olympiques 2024 de Paris arrivent à grands pas, l’Aviron Grenoblois a réussi le tour de force de place 5 rameurs parmi les 12 qualifiés de l’équipe de France. Le directeur sportif et entraîneur de l’Aviron Grenoblois Alain Waché nous a accordé un entretien pour revenir sur cette fierté.

Quel est votre premier ressenti par rapport à la qualification de 5 de vos athlètes ?

« C’est avant tout une fierté, c’est exceptionnel qu’il y ait cinq rameurs issus du même club. Dans les jeux modernes, ce n’est encore jamais arrivé, c’est historique. Pour les derniers JO de Tokyo, en 2021, le club a fourni 4 rameurs. Pour ces JO là, le club en fournit 5, je suis très content pour le club et nos rameurs ».

Ce n’est pas la première fois que vous fournissez des rameurs en équipe de France, comment expliquez-vous d’avoir autant de champions dans votre club ?

« C’est un objectif d’avoir des athlètes aux Jeux. C’est important pour le club, ça fait partie de nos piliers : viser l’excellence. On essaie de créer un certain équilibre entre la formation au haut niveau et l’accès pour les personnes les plus démunies ».

Quel sentiment avez-vous par rapport au fait d’entraîner des champions, des athlètes internationaux ?

« Pour la plupart, je les ai vu grandir, je ne suis pas spécialement impressionné par leur haut niveau. Cependant, nous nous apprenons des choses mutuellement, nous travaillons ensemble et mon expérience augmente chaque jour ».

Présentation des cinq rameurs qualifiés

Ferdinand Ludwig est le plus jeune des cinq qualifiés. Son embarcation est le deux de couple, poids léger masculin, il possède un bateau très fort. Ce rameur est au club depuis trois ans, il a énormément progressé sur le plan technique et physique ces dernières années. Il a une famille de rameur, toute sa famille est au club.

Emma Lunatti a fait ses premières armes au biathlon, mais c’est l’aviron qu’elle a ensuite choisi. Son embarcation est le deux de couple. Elle possède une condition physique exceptionnelle mais son bateau n’a pas eu les performances attendues. La rameuse est formée au club de l’Aviron Grenoblois, elle a gagné de multiples médailles nationales, une médaille d’argent à la Coupe du Monde de Zagreb et une qualification pour les JO de Tokyo, en 2021.

Thibaud et Guillaume Turlan sont deux jumeaux, originaires de Bordeaux. Ils sont tout deux très travailleurs et motivés. Ils possèdent le record du monde du meilleur chrono sur deux sans barreur moins de 23 ans. Ces deux frères sont très performants et ont un bateau qui se rapproche de l’excellence. Leur embarcation est le quatre pointe sans barreur. Ils ont déjà participé au JO de Tokyo où ils ont fini 9ème.

Laura Tarantola est formée au club depuis l’âge de 15 ans. Son embarcation est le deux de couple, poids léger. Elle possède un titre de championne du monde et une médaille d’argent aux JO de Tokyo. C’est la leader au club de l’Aviron Grenoblois.

Ces cinq athlètes ne partiront pas en tant que favoris pour les JO 2024, de Paris. Mais ils auront tous comme objectif de remporter une médaille, voire de gagner la médaille d’or.

Entretien réalisé par Malo Roybier

Rugby : l’histoire insolite de la section chailloise

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Section Chailloise
Photo Section Chailloise

La section chailloise n’a rien d’ordinaire! Ce nouveau club de régionale 3, issue d’une commune du Loir et Cher a été fondée entièrement par des amis en juin 2023. Un an après sa création, le club suscite un engouement assez incroyable. Découverte alors de la section chailloise, club de rugby à l’improbable histoire.

Tout part d’une blague. Il y a cinq six ans lors d’une troisième mi-temps, Alexandre Couquet et Thibault Vernier co-présidents du club, émettaient l’idée assez folle de monter un club de rugby. Le premier, natif de Toulouse avait évolué à Castanet en Fédérale 1 et le second était passé par le Stade Bordelais. Une blague qui n’en était finalement pas une. Les deux amis, à l’aube d’une retraite sportive en 2022, se reparlent du projet qui en devient concret l’année d’après avec l’arrivée des membres du bureau. « Le but du projet était de créer une équipe de rugby plus détente que ce qu’impliquait le niveau fédéral, indique Alexandre Couquet, coprésident du club. Avec un peu moins d’entraînement et de violence! On voulait fédérer entre les gens qui arrivaient à la retraite sportive et ceux qui voulaient commencer. »

A la fin de la saison 2022-2023 sous les couleurs de Blois, nos deux protagonistes lancent le processus. Fin mai, les premiers membres du bureau les rejoignent. Richard Haudebourg et Florian Denot en tant que trésoriers, Jordan Poirier et Costine Mihaylov à titre de secrétaire intègrent alors la pierre angulaire du projet. Pour appuyer et concrétiser la création du club, les cerveaux du projet sollicitent alors la mairie de Chailles. 

La mairie de la commune accepte l’idée de leur laisser gratuitement le terrain du cosson, ancien terrain de football situé au bord de la rivière, qui était occupé… par les Moutons! « Grâce à nos sponsors privés, on a acheté nous même les poteaux, les mains courantes… On les a montés avec les joueurs et les bénévoles, souligne Alexandre. On a rien demandé à la mairie, seulement de nous laisser le terrain et on a géré le reste ! » Il ne restait alors plus que les démarches administratives auprès de la fédération française de rugby pour la création du club… « Le club a été validé auprès de la commission de la FFR mi-juillet pour rentrer dans le championnat de régional 3 en septembre. Ensuite, le recrutement des joueurs s’est fait du bouche à oreille, début juin on était déjà quarante licenciés. Tout est allé très vite! »

Une grande partie des joueurs étant supporters de la Section Paloise, le club lui a emprunté ses couleurs, son nom. « Pour nous, la section paloise, c’est un peu le dernier club du Top 14 qui a une image terroir et combative, souligne Alexandre Couquet. Mais de base on ne voulait pas faire de rapprochement avec le club. c’était surtout de faire un petit jeu de mot en prenant un nom qui ressemble à un club professionnel. On a aussi pas mal de membres du club qui ont un contact très proche avec la terre. Thibault (coprésident) vient d’une famille de fils de vigneron par exemple. Une fois le nom choisi, on a donc repris les codes couleurs qui existaient déjà. »

et aussi ses maillots !

L’Histoire est folle. Dans l’empressement du début de la saison, le club n’a pas pu finir la production de ses maillots. Dans la panique, la Petite Section a alors demandé de l’aide à la Grande. « On a eu un super lien avec Yves Camdeborde, grand chef de cuisine qui fait partie du directeur de la section paloise, exprime Alexandre. Grâce à lui, on a pu établir un contact avec le club en leur disant que la petite section avait besoin de la Grande ! La semaine d’après, on avait Bernard Pontneau (président de la Section Paloise) au téléphone. Trois jours après, on reçoit un jeu de quarante maillots de la part de la Section Paloise, qui étaient ceux de leur équipe espoir. On a pu commencer la saison avec des maillots de Pau, ce qui était vraiment incroyable. »

Un super geste qui ne nécessitait aucune contrepartie. « On a vraiment senti qu’ils nous les ont envoyé par pure bienveillance. C’était le fait de dire nous aussi on a été un club amateur qui se montait, raconte Alexandre. Derrière, ils nous ont aussi invités à un tournoi de rugby à sept à la Défense Arena. »

« Le club termine la saison avec 50 licenciés, c’est déjà assez incroyable! » se félicite Alexandre. Une saison réussie dans l’ensemble sur le plan sportif. La Section Chailloise termine cinquième sur dix, synonyme de qualification pour les barrages. « On avait un effectif composé à 70% de néo pratiquants. Seulement quatre joueurs sont venus de Blois (Fédéral 3), pratiquement tout le reste n’avait jamais touché un ballon de rugby, ajoute t-il. On perd en barrage contre le quinze Gaulois mais on a réussi à inquiéter des équipes qui jouent la montée depuis longtemps. Il y aussi une très bonne mentalité donc c’est très positif dans l’ensemble. Cela laisse à envisager de bonnes choses pour la suite. »

Une réjouissance qui touche aussi l’extra sportif. La Section Chailloise suscite un engouement assez incroyable dans la région. Pour son premier match, le club a accueilli plus de 800 supporters et en moyenne 400 durant toute la saison. « On ne savait pas ce qu’allait donner le sportif, donc on voulait que l’extra sportif soit réussie. Cela passe par de bonnes réceptions et de bons moments de convivialité. On a aussi surfé sur la période coupe du monde. »

Une réussite exceptionnelle qui est aussi due à la troupe de restaurateurs licenciés ou bénévoles au club. « Forcément, cela fait des bonnes bouffes. Comme on veut garder une image de clubs de copains, ça nous va parfaitement, explique le coprésident. Le dernier match du championnat à la maison, on a fait côte de bœuf et ça a marché du tonnerre. Même le président de la FFR en a entendu parler ! » Un côté convivial que le club s’efforce alors de garder.

La Section Challoise voit encore plus loin et prévoit à moyen terme de créer une école de rugby pour les jeunes. L’année prochaine, le club ouvrira dans un premier temps une section Rugby Touch, ouverte à tout le monde. En attendant cela, le club recherche des bénévoles, des dirigeants et des sponsors. « On ne peut pas tout faire à six » déclare Alexandre. Mais Le bureau s’élargit déjà. François Vonet, en tant qu’intendant, Serena Coursault, du côté de la communication et Manon Cogeon, responsable des bénévoles arrivent en renfort. Le club, alors mené par son noyau dure, poursuit sa folle aventure. La “petite” Section n’a alors pas fini son ascension.

Boris Diaw et ses coéquipiers à la conquête des Landes

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Biscarosse basket
Biscarosse basket en demi-finale. (Photo William Lacaule)
Biscarosse basket
Biscarosse basket en demi-finale. (Photo William Lacaule)

Depuis bientôt un an, le club de basket de Biscarrosse vit un rêve éveillé. Boris Diaw, légende du basket français, foule les parquets avec la modeste équipe de Départementale 3 (avant-dernier échelon sportif). Une parenthèse enchantée avec pour unique objectif d’enlever la Coupe des Landes.

Cette histoire commence comme une promesse que se font des amis sur le point de passer leurs vacances ensemble. Il fait chaud en ce mois de juin 2023 entre Biscarosse et la Dune du Pilat. L’été précédent, les flammes ont ravagé la région, et c’est peut-être de cette étendue de cendres, qu’est venu à l’idée de cette bande de copains – un peu plus grands que la moyenne – de reprendre du service. Alors que la rumeur circule au club de Biscarrosse depuis quelques semaines, le téléphone finit par sonner.

« Oui, bonjour, c’est Kevin Beesley à l’appareil. On est quelques amis, tous quadra, et nous aimerions signer dans votre club. » C’est en ces termes que Vincent Le Vern, vice-président du club se remémore la conversation. Non, le dirigeant du club qui envisageait vaguement de reconstruire une équipe seniors avec une génération de U17 plutôt prometteuse ne rêve pas. A l’autre bout du combiné, c’est le fils de Patrick Beesley, ancien directeur technique national, qui lui demande s’il peut rejoindre son club. Avec une surprise dans ses valises.

La coupe des Landes, une compétition sentimentale

« J’ai gagné une bague NBA, mais j’aimerais gagner la Coupe des Landes. » Aussi surréaliste que magnifique, cette phrase est bel et bien sortie de la bouche d’un géant de 2,03m : Boris Diaw. Car le clou du spectacle, c’est bien lui. Kevin Beesley, auteur du coup de téléphone, n’est que son émissaire. Il faut dire que ce Sahara français, poudré de sable blanc et qui ne connaît d’autre arbre que le pin comme disait le poète, a une saveur particulière pour l’ancien ailier fort de l’équipe de France. Sa maman, Elisabeth Riffiod – autre légende du basket s’il en fallait -, a joué quelques années au Stade Montois, pendant son enfance. Il est attaché à ce Sud-Ouest, il y vit et une compétition l’obsède : la Coupe des Landes.

A plusieurs reprises dans sa vie, Boris a donné des coups d’envoi, a assisté à des matches, mais soulever le trophée lui a toujours été interdit. Alors pour dérober le fruit défendu, l’ex des Spurs, ne vient pas les mains vides : Simon Darnauzan (Pro A), les frères Beesley donc, Nicolas Gayon (Pro B) mais aussi l’entraîneur Paco Laulhé (Pau-Orthez), sont de la partie. Ensemble, ils poursuivront le même objectif. Une sorte d’opération commando à la sauce landaise. Le club de Biscarrosse est évidemment partant, à la seule et unique condition que tout ce beau monde joue quelques rencontres en D3, et pas seulement la Coupe. L’accord est trouvé.

« Profitez, faites des photos, ces moments rares vont passer vite »

A peine l’information était rendue public, que Vincent Le Vern, vice-président du Biscarrosse Olympique Basket prenait la mesure du phénomène. « Mon téléphone n’a plus arrêté de sonner. Des sollicitations médias, nationales et américaines. » De son propre aveu, c’est surtout la gestion des à-côtés qui est le plus dense. « Il a fallu faire acheminer quatorze tribunes amovibles, des chaises, dans notre beau gymnase on faisait maximum quatre tribunes les bons jours. Cette saison, c’est pratiquement 500 spectateurs », se remémore le bénévole, avant de reprendre un brin amusé. « Pour le premier match de Boris en Coupe, on a même Thomas Pesquet qui est venu ! On n’a dû bricoler une zone VIP. »

Côté sportif, le club qui fêtera prochainement ses cinquante bougies sait qu’il a probablement vécu l’une, sinon la plus belle des saisons jusqu’à aujourd’hui. « J’ai rapidement conseillé à tous les bénévoles, à tous les membres du club de prendre des photos, de profiter de chaque instant, je leur ai dit que la saison passerait vite. C’est le cas. » L’équipe surnage en championnat, elle montera d’ailleurs l’an prochain en Départementale 2. En Coupe, – la fameuse -, les tours ne sont pas toujours de tout repos, mais le commando landais s’en sort à chaque fois, jusqu’à obtenir sa place en finale.

« On a énormément gagné en expérience ! »

Aujourd’hui, à quatre quarts-temps d’un potentiel sacre qu’il « n’aurait jamais imaginé » pour son club, Vincent Le Vern préfère retenir le bon plutôt que de se laisser gagner par la nostalgie. « Ici, tout le monde est conscient qu’on a énormément gagné en expérience. Les anciens U17 qui se sont entraînés et ont parfois joué des matches avec tous ces pros, ils ont pris 3-4 ans d’un coup ! Notre éducateur, qui a pu côtoyer Paco Laulhé, m’a confié qu’il n’avait jamais autant appris. »

Alors que cette saison historique touche à sa fin, Vincent Le Vern conclut avec émotion. « Plus personne ne peut ignorer qu’il y a un club à Biscarrosse. » Dans les travées du gymnase de l’Arcanson, il se murmure qu’un ou deux joueurs resteront peut-être. Mais pas Boris, c’est sûr.

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L’UT4M, le trail « où la magie se produit »

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L’Ultra Tour des  4 Massifs reviendra pour sa 12ème édition du 18 au 21 juillet. On en parle avec Laura Costa, vice-présidente de l’association Grenoble Outdoor Aventure, organisatrice de l’épreuve

Laura, pouvez-vous déjà rappeler en quoi consiste « l’UT4M » ?

C’est un évènement dont c’est la 12ème édition, qui aura lieu cette année du 18 au 21 juillet et qui se décline sous 12 formats de courses. L’épreuve présente la particularité de passer par quatre massifs (Vercors, Taillefer, Belledonne et Chartreuse), d’où son nom : l’Ultra Tour des 4 Massifs. Cela permet d’avoir une variété au niveau des paysages traversés et de voir toute la beauté des territoires concernés.

Au-delà de la variété des paysages, peut-on également parler de différents types de pratique selon le massif emprunté ?

Effectivement il y a une variété au niveau du type de terrain ! Le Vercors est un massif où on va retrouver pas mal de cailloux, pas mal de lapiaz. Belledonne c’est pareil, il faut vraiment aimer le cailloux ! Mais on traverse des paysages qui sont presque plus « haute-montagne ». La Chartreuse est un petit écrin de verdure. On est beaucoup plus en forêt, c’est plus roulant, moins technique même s’il y a quand même de la pente.

Depuis la première édition, parvenez-vous encore à « innover » en matière des parcours proposés ?

On est globalement sur une similitude dans les parcours. Il n’y a pas de nouveautés chaque année. Il y a deux ans on a dû changer le parcours sur Belledonne suite à des effondrements au niveau de l’Oreille du Loup sur le lac du Crozet et on ne pouvait plus passer par là. Désormais on passe par le col de Freydane.

On a en revanche beaucoup plus d’épreuves par rapport à la première édition qui n’en comportait que deux ! Donc nécessaire les parcours se sont multipliés au fil des années.

Qui dit plus d’épreuves dit aussi des profils de coureurs différents où on reste globalement sur des spécialistes du trail ?

Non on est vraiment sur un public très large de participants. Sur les épreuves du samedi par exemple et en particulier sur les 20 km on a des personnes pour qui c’est le premier trail, qui viennent s’essayer avec l’objectif d’en faire une première étape ou tout simplement pour profiter de l’environnement le temps d’une course. La multiplicité des épreuves et des distances proposées permet vraiment à chacun de pouvoir profiter à son rythme.

Est-ce qu’il y a une ou des nouveautés mise(s) en place cette année ?

On ne peut pas dire que c’est une nouveauté puisque cela fait désormais quelques éditions que c’est mis en place mais c’est quelque chose qu’on aime bien mettre en avant : le « Labo UT4M ». C’est une collaboration avec l’UGA et le CHU autour d’une étude du coup clinique sur les coureurs. Pour cette édition 2024 on a deux nouvelles études qui porteront sur les coureurs du 180 Extrême. Une étude plutôt physiologique, psychologique et une étude plutôt mécanique. On fait appel à des volontaires, ensuite l’équipe du labo UT4M s’occupe des mesures et des analyses.

En matière de nouveautés « course », on aimerait bien mettre en place une randonnée qui permettrait de faire la dernière section de du parcours. Elle partirait du col de Vence en direction du Rachais avant de redescendre. Cela permettrait de profiter de l’ambiance de l’ultratrail en mode randonnée, à son rythme. Cela serait le samedi en fin de journée.

Combien de participants sont attendus ?

Nous avions déjà quasiment bouclé tous les parcours en mai donc cette année encore on va dépasser les 4 000 participants. Ce sera donc une bonne cuvée à ce niveau là mais ce n’est pas non plus une volonté d’avoir une forte participation parce que l’on reste très attaché au respect des territoires et qu’il est important de bien gérer l’impact que peut avoir un tel évènement.

L’éco-responsabilité reste justement une des valeurs fortes que vous véhiculez ?

On fait déjà en sorte de travailler sur du circuit court en faisant appel à des acteurs locaux, pour tout ce qui est ravitaillement par exemple. On limite le nombre de bouteilles d’eau en amenant plutôt des jerricanes  et on passe des accords pour que tout ce qui n’est pas utilisé en ravitaillement soit repris et pour pas que cela soit jeté. Sur les ravitaillements nous mettons aussi en place des systèmes de poubelle de tri.

On incite par ailleurs les coureurs à utiliser les navettes pour les acheminer sur les points de départ. Pour limiter le nombre de voitures qui circulent déjà mais aussi en terme de stationnement puisqu’on parle parfois de petits villages, qui n’ont pas une grande capacité.

Qu’est ce qu’on peut vous souhaitez et souhaiter aux participants pour cette édition 2024 ?

Du beau temps mais pas trop chaud ! Et puis que tout le monde prenne du plaisir : les participants mais aussi les bénévoles.

Pour toutes les renseignements : https://ut4m.fr/fr

L’Apathlon : un challenge multisports pour sensibiliser au handicap

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Créé en 2018, l’Apathlon est un événement original porté par CEMAVI, association iséroise de promotion et de développement d’activités sportives, culturelles et de loisirs adaptées aux personnes en situation de handicap. Ce challenge multisports met en concurrence des équipes composées de 2 collégiens valides et 3 personnes en situation de handicap intellectuel autour d’épreuves ludiques telles qu’un parcours en gyropode, du tir à la carabine laser, de la fat’trott’, du rugby fauteuil, de la danse ou encore du judo.

L’Apathlon est un événement handicap aux multiples dimensions :

  • SENSIBILISATION
    En proposant à des collégiens de participer à un challenge ludique avec des personnes en situation de handicap, l’Apathlon constitue la meilleure sensibilisation : c’est en côtoyant la différence qu’on la comprend mieux et qu’on l’oublie.
  • INCLUSION
    En permettant à des personnes en situation de handicap de faire équipe avec de jeunes valides, l’Apathlon défend l’inclusion, ouvre les horizons et permet à chacun d’évoluer. L’insertion sociale est une condition indispensable au bien-être des personnes en situation de handicap.
  • VALORISATION DE LA FILIERE STAPS APA
    La plupart des bénévoles impliqués dans l’Apathlon sont des étudiants ou des moniteurs diplômés de la filière universitaire « STAPS Activités Physiques Adaptées ». L’événement permet de valoriser cette formation et de mettre en lumière les compétences nécessaires pour accompagner le public en situation de handicap.
  • PROMOTION DU SPORT SANTE
    Grâce à des activités ludiques, l’Apathlon montre aux jeunes et aux personnes en situation de handicap que le sport peut être un moment de plaisir, de partage et de fun. L’Apathlon défend le sport en tant que vecteur de santé publique, mais aussi d’intégration et d’épanouissement.

Le prochain Apathlon se déroulera le samedi 25 mai à Rives, en partenariat avec la ville et le collège de Rives. Des personnes en situation de handicap viendront de tout le département pour se joindre aux collégiens. La journée promet d’être animée !

Un engouement croissant pour la pratique sportive en France

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Course à pied
Photo Jérôme Bouchacourt

La Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV), première fédération non-compétitive en France, a en collaboration avec l’IPSOS, vient de publier son baromètre 2024 sur les habitudes sportives des Français.

Premier élément à relever, il y a désormais 68% de la population qui pratique régulièrement une activité physique, soit une hausse de 14% depuis 2012. Le temps hebdomadaire consacré à cette dernière a doublé sur cette période, passant de 1,9 heure à 4 heures. L’augmentation du télétravail est un des principaux facteurs explicatifs comme le démontre la forte augmentation de la pratique sportive parmi les actifs travaillant à domicile. Par ailleurs, alors que le manque de temps était la principale raison évoquée en 2012 pour ne pas pratiquer, c’est désormais le fait de « ne pas aimer » qui arrive en tête.

Le Baromètre 2024 de la FFEPGV révèle également un changement dans les attitudes et motivations associées au sport. La santé reste une priorité pour 85% des pratiquants, mais la notion de challenge et de dépassement de soi est évoquée par 76% des sondés, soit une hausse de 9 points. Les Français sont de plus en plus intéressés par la notion de « performance » au-delà du bien-être engendré par une pratique sportive régulière.

Enfin, 64% des Français estiment que « les grands évènements » ont un impact significatif sur la pratique sportive de leurs enfants, un chiffre en hausse de 15% par rapport à l’année précédente. On pouvait s’y attendre l’année des Jeux Olympiques de Paris qui devraient faire naître quelques vocations sur des sports habituellement moins mis en lumière.

Quels sont les sports qui comptent le plus de licenciés en France ?

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Le football reste très largement le sport n°1. (Photo Jérôme Bouchacourt)

Dans son rapport annuel, l’Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire (INJEP) a recensé l’ensemble des licenciés de sport en France.

Le football reste très largement le sport n°1. (Photo Jérôme Bouchacourt)

L’Observatoire de la jeunesse, du sport, de la vie associative et de l’éducation populaire de l’INJEP a effectué le recensement des licencies et des clubs sportifs pour l’année 2022 (ou la saison 2021-2022). Le football est toujours largement en tête avec plus de deux millions de licenciés. Le tennis conserve sa deuxième place avec un peu plus d’un million de licenciés, tandis que l’équitation conserve sa place sur le podium.

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La marche et la course prisées par les Français

Ce classement est divisé en deux parties, les sports olympiques et les sports non-olympiques. Dans cette deuxième catégorie, c’est la fédération de pétanque et de jeu provençal qui est en tête avec 263 275 licenciés. Une fédération qui prend d’ailleurs le douzième place du classement total (sports olympiques et non-olympiques).

Les licenciés des fédérations olympiques

  1. Fédération Française de Football : 2 130 095
  2. Fédération Française de Tennis : 1 044 574
  3. Fédération Française d’Équitation : 692 396
  4. Fédération Française de Basketball : 527 913
  5. Fédération Française de Judo, Jujitsu, Kendo et Disciplines Associées : 469 076
  6. Fédération Française de Handball : 454 086
  7. Fédération Française de Golf : 441 961
  8. Fédération Française de Natation : 379 916
  9. Fédération Française de Rugby : 351 828
  10. Fédération Française d’Athlétisme : 302 583
  11. Fédération Française de Gymnastique : 285 508
  12. Fédération Française de Voile : 268 589
  13. Fédération Française de Tir : 246 060
  14. Fédération Française de Volley : 183 467
  15. Fédération Française de Badminton : 179 125
  16. Fédération Française de Tennis de Table : 158 113
  17. Fédération Française de Cyclisme : 109 668
  18. Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade : 103 212
  19. Fédération Française de Ski : 92 531
  20. Fédération Française de Danse : 71 493
  21. Fédération Française de Tir à l’Arc : 68 898
  22. Fédération Française de Roller et Skateboard : 63 231
  23. Fédération Française de Triathlon et Disciplines Enchainées : 58 369
  24. Fédération Française d’Escrime : 52 449
  25. Fédération Française de Boxe : 50 527
  26. Fédération Française d’Aviron : 44 951
  27. Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées : 42 107
  28. Fédération Française de Canoë-Kayak et Sports de Pagaie : 38 415
  29. Fédération Française des Sports de Glace : 22 883
  30. Fédération Française de Lutte : 22 862
  31. Fédération Française de Hockey sur Glace : 21 814
  32. Fédération Française d’Haltérophilie, Musculation : 17 699
  33. Fédération Française de Hockey : 16 345
  34. Fédération Française de Surf : 14 947
  35. Fédération Française de Pentathlon Moderne : 2 758

Les licenciés des fédérations non-olympiques

  1. Fédération Française de Pétanque et Jeu Provençal : 263 275
  2. Fédération Française de la Randonnée Pédestre : 221 638
  3. Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées : 214 976
  4. Fédération Française d’Études et Sports Sous-Marins : 127 878
  5. Fédération Française de Cyclotourisme : 110 085
  6. Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme : 72 819
  7. Fédération Française de Motocyclisme : 64 003
  8. Fédération Française des Échecs : 56 244
  9. Fédération Française de Kick Boxing, Muay Thaï et Disciplines Associées : 49 683
  10. Fédération Française du Sport Automobile  46 856   Fédération Française de Savate, Boxe Française et Disciplines Associées : 45 090
  11. Fédération Française du Sport Boules : 40 411
  12. Fédération Française Aéronautique : 38 534
  13. Fédération Française de Vol Libre : 32 913
  14. Fédération Française de Ball-Trap : 32 846
  15. Fédération Française d’Aéromodélisme : 22 105
  16. Fédération Française d’Aïkido, d’Aïkibudo et Affinitaires : 19 195
  17. Fédération Française de Bowling et de Sport de Quilles : 18 624
  18. Fédération Française de Football Américain : 18 294
  19. Fédération Française d’Aïkido et de Bud o: 17 571
  20. Fédération Française de Planeur Ultraléger Motorisé : 16 521
  21. Fédération Française de Squash : 16 486
  22. Fédération Française Sportive de Twirling Bâton : 16 184
  23. Fédération Française de Billard : 15 761
  24. Fédération Française de Pelote Basque : 14 732
  25. Fédération Française de Baseball, Softball : 14 653
  26. Fédération Française de Parachutisme : 13 619
  27. Fédération des Arts Énergétiques et Martiaux Chinois : 13 396
  28. Fédération Française de Vol en Planeur : 13 020
  29. Fédération Française de Rugby à XIII : 10 178
  30. Fédération Française des Pêches Sportives : 9 868
  31. Fédération Française de Course d’Orientation : 9 699
  32. Fédération Française de Ski Nautique et de Wakeboard : 9 585
  33. Fédération Française de Force : 8 367
  34. Fédération de Voitures Radio Commandées : 8 315
  35. Fédération Française de Spéléologie : 7 050
  36. Fédération Française de Flying Disc : 6 108
  37. Fédération Française de Joute et Sauvetage Nautique : 4 462
  38. Fédération des Sports et Loisirs Canins : 4 203
  39. Fédération Française de Course Camarguaise : 2 264
  40. Fédération Française de Jeu de Balle au Tambourin : 2 243
  41. Fédération Française de Jeu de Paume : 2 090
  42. Fédération Française de la Course Landaise : 2 056
  43. Fédération Française de Char à Voile : 1 443
  44. Fédération Nautique de Pêche Sportive  en Apnée : 1 129
  45. Fédération Française des Sports de Traîneau, de Ski VTT Joëring et de Canicross : 1 106
  46. Fédération Française de Longue Paume : 906
  47. Fédération de Boxe Américaine et Disciplines Associées : 904
  48. Fédération Française de Polo : 898
  49. Fédération Française de Javelot Tir sur Cible : 715
  50. Fédération Française d’Aérostation : 656
  51. Fédération Française Motonautique : 622
  52. Fédération Française de Ballon au Poing : 541
  53. Fédération Française de Pulka et Traineau à Chiens : 512
  54. Fédération Française D’hélicoptère : 178

300 millions d’euros sur trois ans pour les équipements de sport

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Terrain Foot 5 Landerneau
Le terrain de Foot 5 de Landerneau. (Photo Ligue de Bretagne)

Terrain Foot 5 Landerneau
Le terrain de Foot 5 de Landerneau. (Photo Ligue de Bretagne)

L’Agence nationale du sport (ANS) a dévoilé le plan 5000 équipements – Génération 2024 qui doit permettre le développement des équipements de sport.

Ce nouveau plan s’inscrit dans le prolongement du Plan 5000 terrains de sport (2022-2023) qui a connu un grand succès qualitatif et quantitatif avec le financement de plus de 5500 terrains de sport à fin 2023, répartis sur le territoire français, et dans la continuité des politiques publiques nouvelles et ambitieuses destinées à développer les activités physiques et sportives du public scolaire : 30 minutes d’Activité Physique Quotidienne (APQ) et 2h de sport supplémentaires pour les collégiens.

Le Plan 5000 équipements – Génération 2024 sera ainsi déployé selon 3 axes qui devront renforcer le lien avec le milieu scolaire. Cela permettra de poursuivre le développement des équipements de proximité (axe 1) et de renforcer le soutien aux équipements dits structurants (axe 3) situés dans ou à proximité d’établissements scolaires, ainsi que de compléter le dispositif par l’intensification de l’activité physique et sportive en milieu scolaire avec l’aménagement de cours d’écoles (écoles primaires, secondaires et universités) « actives et sportives » (axe 2).

Une priorité aux territoires carencés urbains et ruraux

Le ministère des Sports a confié à l’ANS le déploiement de ce Plan d’un montant global de 300 M€ sur 3 ans, afin de soutenir la création, la rénovation ou l’aménagement de :
– 3000 équipements sportifs de proximité ;
– 1500 cours d’écoles actives (design) et sportives (petits équipements sportifs, agrès, etc.) ;
– 500 équipements structurants.

Ce Plan sera ouvert à tous les territoires. Une priorité sera donnée aux territoires carencés urbains et ruraux afin de réduire les inégalités territoriales. De plus, un tiers des équipements financés dans chaque région devra être situé dans ou à proximité de Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville (QPV). Le recensement national des équipements sportifs DATA ES – en cours de mise à jour – permet de croiser ces territoires carencés et les équipements sportifs existants afin de faciliter la priorisation des projets.

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Les députés votent une loi pour valoriser l’engagement bénévole

Comment faire une demande de subvention ?

Les demandes de subvention s’effectuent sur la plateforme InfraSport après avoir pris l’attache des services déconcentrés du ministère :
– au niveau départemental : SDJES (Service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports)
ou équivalent en outre-mer ;
– au niveau régional : DRAJES (Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux
sports) ou équivalent en outre-mer.
>>> Les coordonnées des DRAJES/SDJES

Les députés votent une loi pour valoriser l’engagement bénévole

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Aux entrées, à la buvette ou pour encadrer les équipes, les clubs ont besoin de bénévoles. (Photo Philippe Le Brech)
Aux entrées, à la buvette ou pour encadrer les équipes, les clubs ont besoin de bénévoles. (Photo Philippe Le Brech)

Le mercredi 31 janvier, les députés ont voté une proposition de loi « visant à soutenir l’engagement bénévole et à simplifier la vie associative ».

Selon le dernier baromètre du bénévolat, établi en par l’Ifop en 2022 pour France Bénévolat, dix-neuf millions de personnes donnent du temps gratuitement pour les autres. Cela représente 36 % de la population. Le nombre de bénévoles est assez similaires à celui de 2010. Mais il reste encore en retrait par rapport à 2019, notamment du fait de la pandémie de Covid-19.

« Trop souvent, les bénévoles ont l’impression de ne pas être suffisamment accompagnés dans cet engagement et de ne pas en tirer une reconnaissance suffisante » a indiqué Quentin Bataillon, le rapporteur du texte sur LCP. Cette proposition de loi veut ainsi valoriser l’activité des bénévoles. La durée d’engagement requise pour acquérir des droits à formation via le compte d’engagement citoyen (CEC) ou pour accéder au congé d’engagement associatif est diminuée.

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La marche et la course à pied particulièrement prisées

Le mécénat de compétence, qui permet de renforcer les liens entre le monde associatif et le monde de l’entreprise, est désormais ouvert aux entreprises de moins de 5 000 salariés. Ce dispositif permet à des entreprises de mettre des salariés à disposition d’associations, en échange d’un avantage fiscal. « Le nombre et la lourdeur des démarches administratives constituent des freins majeurs à l’action des responsables d’association » souligne Quentin Bataillon. Est-ce que ces mesures vont suffire pour que les clubs retrouvent des bénévoles plus nombreux. Il faudra faire un nouveau point dans quelques années pour le savoir. Car quelques spécialistes estiment que ces mesures ne sont pas assez nombreuses.

>>> Découvrir le mécénat de compétence
>>> Retrouver Guid’asso sur le site du ministère