Les JO2024, « une fête du sport qui tue le sport » pour le Red Star Rugby

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Le Red Star Rugby, club de la commune de Saint-Ouen, a vu son terrain historique être transformé en grand parking le temps des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.

« Une fête du sport qui tue le sport… Comment peut-on expliquer ça aux gamins ? Ils nous vendent des JO qui sont en train de nous détruire. » a ainsi expliqué à nos confrères de Ouest-France le directeur de l’école de rugby Kamel Benbihi.

Les équipes de l’Etoile doivent désormais s’entraîner depuis mai dernier sur le complexe de l’Ile des Vannes, sur l’Ile Saint-Denis, sur le stade du Landy et celui d’Auguste-Delaune (Saint-Denis). Loin de leur antre habituelle de Pablo-Neruda, à Saint-Ouen. Cette dernière se situe en effet à proximité du Village Olympique. Sa pelouse synthétique s’est ainsi vu recouverte de béton pour la transformer… en parking, qui accueillera les partenaires des Jeux Olympiques de Paris. Un dommage collatéral pour ce club amateur de rugby qui compte tout de même 300 licenciés.

Au-delà des JO, la pose du parking va rendre la pelouse impraticable pour de longs mois. « Ils ont pris conscience qu’ils allaient défoncer le synthétique et qu’il allait falloir le changer. Mais cela coûte beaucoup d’argent, presque 800 000 €, et surtout du temps », explique Jean-Philippe Folco, vice-président du club, qui pense que les joueurs de l’Etoile ne pourront pas retrouver leur terrain avant 2025.

Pour éviter un forfait généralisé lors de la reprise de la saison, le Red Star Rugby devra jouer ses matches à domicile à Drancy. Il devra surement aussi composer avec une perte de licenciés, notamment chez les plus jeunes pour qui la proximité perdue avec le terrain d’entraînement risque d’être rédhibitoire. Pour tenter de limiter la casse, le club a pour le moment mis en place, à ses frais, des navettes depuis Pablo-Neruda en direction des nouveaux terrains. Mais on est loin de l’esprit olympique…